• Plus un arbre est vieux et gros, plus il absorbe du CO2

    PLANETE - Une étude de Nature contredit le postulat selon lequel les vieux arbres contribueraient moins à la lutte contre le réchauffement climatique...

    Un virage à 180 degrés. Alors que jusqu'ici, le postulat voulait que les vieux arbres contribueraient moins à la lutte contre le réchauffement climatique, une étude publiée cette semaine révèle qu'au contraire plus un arbre est vieux, plus il capture du dioxyde de carbone dans l'atmosphère pour continuer à croître.

    Les résultats des travaux sur l'impact des forêts sur le réchauffement climatique, publiés dans Nature, indiquent que sur plus de 400 types d'arbres étudiés, ce sont les spécimens les plus vieux et donc les plus grands de chaque espèce qui grandissent le plus vite et qui absorbent ainsi le plus de CO2. «C'est comme si pour des humains, la croissance s'accélérait après l'adolescence au lieu de ralentir», a résumé  Nathan Stephenson, l'un des auteurs. Les arbres absorbent le CO2 de l'atmosphère, le principal gaz à effet de serre, et le stockent dans leurs troncs, leurs branches et leurs feuilles.

    Un rôle de puits de carbone

    Les forêts jouent ainsi un rôle de puits de carbone, mais jusqu'à quel point elles ralentissent le réchauffement fait débat. «Nous savions déjà que les forêts anciennes stockaient plus de carbone que des forêts plus jeunes», explique Nathan Stephenson. Mais, poursuit-il, «les forêts anciennes ont des arbres de toutes tailles et il n'était pas clair lesquels grandissaient le plus vite, capturant ainsi le plus de dioxyde de carbone».

    Cette étude apporte une réponse claire à cette question: «pour réduire le dioxyde de carbone présent dans l'atmosphère, c'est mieux d'avoir davantage de gros (et donc vieux, Ndlr) arbres», résume le chercheur. «Cette connaissance va nous permettre d'améliorer nos modèles pour prévoir comment les changements climatiques et les forêts interagissent», a souligné Nathan Stephenson.

    Près de quarante chercheurs ont participé à cette étude, qui a analysé des données remontant jusqu'à 80 ans en arrière et portant sur 670.000 arbres de 403 espèces différentes existant sur tous les continents.


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  • Ban appelle à la lutte contre l'exploitation de l'environnement en temps de guerre et de conflit armé

    6 novembre 2013 – Le Secrétaire général Ban Ki-moon a souligné mercredi l'importance de protéger l'environnement en temps de conflit armé, soulignant qu'une gouvernance forte des ressources naturelles pouvait contribuer à une paix durable.

    « Si nous renforcions la gouvernance des ressources naturelles et exercions une surveillance plus stricte dans les États touchés par les conflits, nous pourrions empêcher ces ressources d'alimenter les conflits, consacrer des recettes tant nécessaires à la revitalisation de l'économie et instaurer une paix plus durable. À l'inverse, tout échec sur le plan de la protection et de la gestion des ressources naturelles de manière équitable ne fera qu'accroître la vulnérabilité de ceux qui dépendent le plus de ces ressources, surtout les pauvres », a déclaré dans le message qu'il a adressé à l'occasion de la Journée internationale pour la prévention de l'exploitation de l'environnement en temps de guerre et de conflit armé, observée aujourd'hui.

    Établie en 2001, cette Journée est destinée à mettre en lumière les liens étroits entre conflits et pillage des ressources naturelles.

    Le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) a relevé que, lors des soixante dernières années, au moins 40% de tous les conflits internes ont été liés à l'exploitation de ressources naturelles, soit des ressources de grande valeur comme le bois de construction, les diamants, l'or et le pétrole, soit des ressources rares, telles que les terres fertiles et l'eau. À titre d'exemple, le trafic du charbon en Somalie permet aux insurgés et aux groupes terroristes d'engranger des recettes annuelles d'un montant de 384 millions de dollars.

     

    « En cette Journée internationale, nous soulignons combien il est fondamental de protéger l'environnement en période de conflit armé et de restaurer la bonne gouvernance des ressources naturelles au cours de la reconstruction après les conflits », poursuit M. Ban.

    « Nous constatons également le rôle important que jouent les ressources naturelles sur le plan des moyens de subsistance et de la résilience de tous les membres de la société et tout particulièrement des femmes, et la gestion durable des ressources naturelles dans la prévention des conflits et la consolidation de la paix. »

    M. Ban fait également référence aux difficultés rencontrées pour éliminer des armes de destruction massive sans porter atteinte à l'environnement, comme c'est le cas pour l'Organisation des Nations Unies et l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques en Syrie, où la destruction des armes chimiques et des centres de production doit s'accompagner de mesures strictes pour empêcher la contamination et l'apparition de nouveaux « points chauds » environnementaux.

    L'environnement peut également être contaminé par les mines terrestres et les munitions non explosées, qui représentent tout particulièrement une menace pour les femmes et les enfants, qui y sont souvent plus vulnérables, du fait de leurs activités quotidiennes, note encore le Secrétaire général.

    Parallèlement, le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) et Interpol ont marqué cette Journée en organisant à Nairobi, au Kenya, une réunion de haut niveau sur l'impact de la criminalité sur l'environnement, la sécurité et le développement. Pendant deux jours, les participants réfléchiront aux moyens de développer et de mettre en œuvre des stratégies innovantes de lutte contre les crimes contre l'environnement et de coopérer avec les gouvernements, les organisations internationales et les communautés locales.

    Dans un communiqué de presse conjoint, Interpol et le PNUE soulignent que les crimes contre l'environnement, comme le commerce illicite de la faune, sont un problème croissant au niveau international. Ce commerce est estimé à lui seul à entre 15 à 20 milliards de dollars par an, et ses revenus utilisés pour aider à financer le terrorisme et la criminalité organisée dans le monde entier. En outre, la pêche illégale, non déclarée et réglementée représente entre 11 et 26 millions de tonnes par an, soit 15% des prises réalisées chaque année dans le monde entier.

    « Le pillage des ressources naturelles […] est en train de rapidement s'imposer comme un nouveau défi pour l'éradication de la pauvreté, le développement durable et la transition vers une économie verte inclusive », a déclaré le Directeur exécutif du PNUE, Achim Steiner.

    « Que ce soit le bois ou la pêche, ou le déversement de déchets dangereux, l'amélioration de la collecte d'informations, le travail de la police, le renforcement des capacités de douane et l'engagement du pouvoir judiciaire sont des éléments déterminants pour un monde plus juste et moins propice à la criminalité. »


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  • Une forêt vierge à 18 mètres de profondeur, c'est l'étrange découverte qui vient d'être faite au large de l'Alabama.

    52 000 ans d’existence – dont une partie sous-marine – et ils sentent encore la sève fraîche ! Une forêt de cyprès chauves vient d’être découverte dans le golfe du Mexique, au large de l’Alabama, à 18 mètres de fond. Les souches de cette espèce typique d’Amérique du Nord s’étendent sous l’eau, sur une superficie de 0,8 km2.

    Le temps les a recouvertes de sédiments, les transformant en récif prisé des poissons et crustacés. Les pêcheurs avaient bien sûr repéré l’endroit, mais c’est Ben Raines, directeur de la fondation à but non lucratif Weeks Bay, qui est le premier à l’avoir exploré.

    L’humain les découvre quand leur temps est compté

    C’était en 2012, sept ans après que l’ouragan Katrina a – suppose-t-on – déplacé ces sédiments marins, rendant les souches visibles... et vulnérables. On estime que, d’ici deux ans, les animaux les auront presque entièrement détruites en raison des trous qu’ils y creusent. Reste donc peu de temps pour déterminer depuis combien de siècles les arbres poursuivent leur vie dans l’eau salée.

    Les anneaux de croissance des arbres pourraient également être riches d’enseignements sur le climat du golfe du Mexique, pendant la période glaciaire notamment (entre 85 000 et 7 000 ans avant JC), quand le niveau de l’océan était beaucoup plus bas qu’aujourd’hui.


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