• Persuadée bien avant la « mode verte » qu’en préservant la Terre, on protège les hommes, Wangari Maathai a lancé une opération, vaste et symbolique, de reboisement de l’Afrique par les femmes.
    30 millions d’arbres ont déjà été plantés en 30 ans. Mais les droits des femmes, la démocratie, la non-violence sont aussi au coeur de tous les combats qui font sa vie. Elle a reçu le Prix Nobel de la Paix en 2004.

    Ce superbe livre d'une quarantaine de pages, au format d'album pour la jeunesse, peut fournir l''occasion d'une belle révélation, tant pour les adultes que pour les plus jeunes.
    Le texte de Franck Prévot, d''une simplicité lumineuse, nous fait découvrir la femme exemplaire qu''est Wangari Maathai (née Wangari-Miriam Mutha), Kényane d'ethnie kikuyu, née dans le centre du Kenya en 1940: une femme qui a su accomplir en Afrique, par son courage, sa force morale et sa persévérance, une véritable révolution écologique et sociale, lançant en Afrique, dès 1977, le "Mouvement de la Ceinture Verte" (Green Belt Movement), remarquable lutte contre la déforestation, mais aussi, pour la démocratie et les droits des femmes.
    On découvre, dans une langue claire et pure, l''enfance de Wangari, ses combats précoces: et ce, pour une toute jeune fille entamant, dès son plus jeune âge, des études scolaires dans le Kenya du début des années 50...
    L''exceptionnelle réussite intellectuelle de Wangari se met très vite au service des causes dans lesquelles elle croit; et auxquelles, très vite, elle va vouer sa vie.
    Le destin exceptionnel de Wangari Maathai, raconté sur 37 pages magnifiquement illustrées (ah- l'immense talent de coloriste d'Aurélia Fronty!), se voit complété de 8 pages de photos (noir/blanc), de documents et de dates utiles, sur la biographie de Wangari Maathai, ainsi que sur l'histoire politique du Kenya- et, pour finir, le lecteur se voit indiquer l'adresse de plusieurs sites Internet pertinents (Green Belt Movement, UNESCO...).
    Un très, très beau livre- à offrir ou à s'offrir, en cette année 2011 qui est, ne l'oublions pas... l'"Année Internationale des Forêts"!

    • Relié: 45 pages
    • Editeur : Rue du monde (5 mai 2011)
    • Collection : Grands portraits
    • Langue : Français
    • ISBN-10: 235504158X
    • ISBN-13: 978-2355041587

     

     


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  • Planter des arbres dans le désert, transformer des algues ou des déchets en carburant, produire de l'électricité avec les vagues, dépolluer l'eau dans d'élégants jardins, être payé pour faire des économies d'énergie, mettre les banques au service de l'environnement... Loin d'un rêve utopiste, ces solutions existent. De Dakar à Stockholm, de Tokyo à Sao Paulo, des femmes et des hommes se battent pour un monde meilleur, où l'économie marche de pair avec l'environnement. Jeunes ingénieurs, créateurs de l'association " Shake your Planet ", Dimitri Caudrelier et Matthieu Roynette sont partis à leur rencontre pendant un an. Ils nous dressent de nombreux portraits touchants de chercheurs passionnés, maires enthousiastes, industriels visionnaires, mais aussi de simples citoyens qui entreprennent pour changer le monde. Et puisque ces solutions vertes seront bientôt notre quotidien, les auteurs nous font comprendre " comment ça marche ", à travers des explications simples et illustrées, commentées par vingt-sept experts en environnement.

    • Broché: 358 pages
    • Editeur : Jean-Claude Lattès (13 mai 2009)
    • Langue : Français
    • ISBN-10: 2709633310
    • ISBN-13: 978-2709633314

     

     

     


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  • Sahel : 500 000 arbres fruitiers plantés avec 99 % de taux de réussite

    Au Sénégal, le désert avance de 3 km par an, la terre est de moins en moins fertile et les arbres que l’on tente de replanter ne prennent pas racine. Depuis 1992, Jacques Gasc, ingénieur agronome, tente de reverdir le Sahel en utilisant sa propre invention pour planter durablement des arbres fruitiers. Il enterre, avec la jeune pousse, un tube perforé d’un mètre qui, empli d’eau trois fois par semaine, attire les racines vers la terre fertile en profondeur. Le procédé est appelé «Irrigasc». Les 300 arbres plantés quotidiennement apportent fraîcheur et nourriture aux paysans isolés.

    Enjeux et objectifs

    En Afrique, la désertification touche 70 millions d’hectares en 2007. Au Sahel, cette région aride traversant le continent africain, les périodes de sécheresse se multiplient depuis les années 1970: celles de 1973-74 et de 1983-84 ont provoqué la mort de 200 000 personnes, d’après les études du Comité scientifique français de la désertification. Au cours des dix dernières années, on estime que 400 000 km² de terres cultivables (un peu plus que le quart du Québec) ont disparu, recouverts par le désert, selon des études de l’organisation africaine pour venir en aide aux pays du Sahel, SOS Sahel. Dans cette région du Sahel, le désert avance de 3 km par an depuis 30 ans, d’après l’organisme Irrigasc.

    Le reboisement permet de lutter contre ce phénomène. Au Sahel, la terre fertile se trouve à 50 cm en dessous du sol. Les racines des arbres peinent à l’atteindre et meurent. Compte tenu de la chaleur (45 à 55 °C) et de l’évaporation rapide de l’eau, l’arrosage en surface s’avère inefficace et coûteux.

    L’objectif d’Irrigasc, organisme du même nom que la méthode et faisant la promotion de celle-ci, est de reboiser de manière durable. Jacques Gasc, agro-économiste de formation, crée Irrigasc, l’irrigation par semi-conduites, en 1990. Après une période d’expérimentation, il lance son invention en 1992.

    Procédé

    Une gaine d’irrigation en plastique biodégradable d’un mètre est plantée avec chaque arbre. Elle est fermée à son extrémité, percée sur un côté, emplie de sable et raccordée à un petit réservoir (récupéré lorsque l’arbre arrive à maturité) qui reçoit un litre d’eau trois fois par semaine. L’eau s’écoule progressivement et entretient l’humidité du sol. Les racines de l’arbre sont ainsi entraînées vers la terre riche et fertile et peuvent atteindre jusqu’à 20 mètres de profondeur. Après deux ans d’irrigation, les arbres deviennent autonomes.

    Les gaines sont fabriquées à Dakar et reviennent à 3,5 euros la pièce. Les arbres (manguiers, anacardiers, etc.) et le système d’irrigation sont distribués gratuitement aux agriculteurs. Ceux-ci s’engagent à creuser un puits sur leur exploitation afin d’être autonomes pour l’arrosage, et à clôturer leur champ à l’aide d’arbustes épineux pour protéger les arbres des animaux sauvages.

    Irrigasc a reçu entre 1992 et 2007 plus de 900 000 euros d’aide financière provenant de plusieurs entités publiques,  ONG, Rotary Club, Lions Club, etc.

    Impacts sociaux et économiques

    De 1992 à 2007: 500 000 arbres fruitiers plantés (l’équivalent de 2500 hectares) pour 5200 familles bénéficiaires qui sont ainsi sorties de la misère. Chaque famille reçoit en moyenne 60 arbres. Le rendement d’un manguier de sept ou huit ans s’élevant à 400 kg de mangues par an, les familles ont de quoi se nourrir et se rémunérer. Les premières années, leur revenu annuel est multiplié par trois et par près de dix lorsque les arbres sont à maturité.

    Impacts environnementaux

    • Économie d’eau de 90 % par rapport à un arrosage de surface;
    • Économie d’engrais de 90 % car distribution via la gaine;
    • 99 % de taux de réussite sur 1000 plants;
    • Les arbres poussent deux fois plus vite et le procédé fonctionne avec toutes sortes d’arbres;
    • Sous un ensemble de 3000 arbres, la température peut baisser de 10 °C. La vie micro-organique y est favorisée et des acacias s’y installent naturellement.

    L’Irrigasc a été validée par le Cemagref et a reçu, en 1992, le premier prix du président de la République du Sénégal «pour la promotion de l’invention et l’innovation technologique». Il s’inscrit non seulement dans la lutte contre la désertification, mais également dans celle contre la pauvreté et contre l’exode rural.

    De nombreux projets sont prévus au Sénégal (objectif d’un million d’arbres en trois ans avec le Rotary Club, l’organisme faisant la promotion de «l’entente entre les peuples pour un avenir meilleur»), mais aussi au Mali, en Mauritanie, etc.

    Pour en savoir plus

    Jean-Marie Pelt, C’est vert et ça marche, Éditions Fayard, 2007.

    Pour contacter l’inventeur et coordonnateur de Irrigasc, Jacques Gasc:

    irrigasc@orange.sn


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  • Imaginez un monde... Où une banque permet aux trois quarts de ses clients de se sortir de l'extrême pauvreté tout en étant parfaitement rentable... Où un hôpital soigne gratuitement deux patients sur trois et fait des bénéfices... Où les agriculteurs se passent de produits chimiques tout en augmentant leurs rendements... Où les emballages sont biodégradables et nourrissent la terre au lieu de la polluer... Où un entrepreneur de textile qui refuse les délocalisations parvient à doubler son chiffre d'affaires tout en payant ses employés deux fois le salaire minimum... Ce monde existe. Sylvain Darnil et Mathieu Le Roux l'ont exploré. Pendant quinze mois, ils ont parcouru la Planète à la recherche de ces entrepreneurs exceptionnels. Loin du fatalisme ambiant, ces hommes et ces femmes ont réussi à construire le monde dont ils rêvaient au lieu de subir celui qui existe. Ces 80 histoires prouvent que les initiatives de développement durable ne sont pas des lubies d'écolos babas mais des entreprises qui marchent. 12e prix Rotary du livre d'entreprise, Prix littéraire des Droits de l'Homme 2005.

    • Poche: 316 pages
    • Editeur : Le Livre de Poche (4 octobre 2006)
    • Collection : Littérature & Documents
    • Langue : Français
    • ISBN-10: 2253118257
    • ISBN-13: 978-2253118251

     

     


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